Le drame a secoué la région de Gafsa. Une jeune femme de 21 ans est décédée à l’hôpital régional « Houcine Bouzayen » après la rupture de son appendice, dans des circonstances jugées troublantes par sa famille. Cette dernière pointe du doigt des négligences graves au sein de l’établissement hospitalier.
La tante de la défunte a livré un témoignage poignant sur les ondes de Jawhara FM. Elle a raconté que sa nièce avait commencé à ressentir de fortes douleurs dimanche. Transportée aussitôt à l’hôpital régional, elle aurait été refusée à l’admission par le personnel de l’accueil, au motif que son nom n’était pas inscrit sur sa carte de soins. Il lui aurait été demandé de régulariser la situation ou de payer des frais d’enregistrement avant de pouvoir accéder aux soins.
Face à ce refus, le père de la jeune femme aurait dû la ramener chez elle, puis régulariser sa situation le lendemain matin (lundi) avant de la reconduire à l’hôpital. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’elle a pu bénéficier d’une première prise en charge médicale et d’examens urgents.
Selon sa tante, l’état de la jeune patiente s’était déjà gravement détérioré à ce stade : son appendice avait explosé. La médecin de garde aurait immédiatement ordonné une intervention chirurgicale en urgence. Toutefois, l’opération aurait été retardée de quatre heures car la patiente avait bu de l’eau, une contre-indication avant une anesthésie.
Sortie du bloc opératoire environ deux heures plus tard, elle était dans un état critique, ce qui a nécessité son transfert immédiat en soins intensifs. Elle y a finalement rendu l’âme.
Le décès a provoqué une onde de choc parmi les proches, qui exigent que toute la lumière soit faite sur les responsabilités médicales et administratives. L’affaire relance le débat sur les défaillances du système de santé public et les obstacles bureaucratiques qui peuvent, parfois, coûter la vie.