Lors de la séance plénière consacrée lundi matin à la situation environnementale et sanitaire à Gabès, le ministre de la Santé Mustapha Ferjani a déclaré qu’il n’y aurait « aucune tolérance envers ceux qui ont failli à leurs devoirs » vis-à-vis de la région.
Il a dénoncé les manquements répétés dans la gestion du Groupe chimique tunisien (GCT) et l’absence de responsabilité des institutions publiques, une situation qu’il a qualifiée d’ »injustifiable après des décennies de laisser-faire ».
Des défaillances techniques et une responsabilité partagée
Selon Ferjani, 95% des dégâts actuels sont dus à un manque de maintenance et à la négligence structurelle accumulée au fil des années. « Les réformes n’étaient pas impossibles, mais elles n’ont jamais été engagées sérieusement », a-t-il regretté.
Selon Mosaique fm, le ministre a annoncé que le plan de réhabilitation du complexe chimique sera mené de manière concertée, impliquant à la fois le gouvernement, le Parlement et la société civile locale.
Suivi présidentiel du dossier
Ferjani a précisé que le président de la République suit personnellement le dossier et qu’il avait déjà visité Gabès pour donner ses instructions sur la réhabilitation du complexe. Cependant, le ministre a reconnu qu’un retard d’exécution a freiné la mise en œuvre effective de ces directives.
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