Le porte-parole du tribunal de première instance du Kef, Mohamed Amine Ayari, a annoncé ce lundi que le parquet a ordonné la mise en détention de deux individus, dont un fonctionnaire à l’Inspection de l’enseignement primaire et un employé à la délégation régionale de l’Éducation du Kef. Ils sont soupçonnés d’avoir falsifié un contrat de travail au profit d’une détentrice de diplôme universitaire.
Selon la même source, citée par l’agence TAP, la décision a été prise après la présentation des deux suspects devant le parquet, qui a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire auprès du premier juge d’instruction. Les chefs d’accusation portent notamment sur l’exploitation d’un poste public à des fins personnelles, l’acceptation de dons ou promesses de dons en échange de prétendues facilités, la falsification par un agent public, l’usage de faux et l’escroquerie.
Mohamed Amine Ayari a souligné que ces mesures visent à « révéler toutes les circonstances d’une affaire qui a fortement secoué l’opinion publique dans la région du Kef, en raison de sa gravité sur le fonctionnement du service public ».
Les premières investigations indiquent que les deux mis en cause auraient, il y a quelque temps, fourni à une jeune diplômée un faux contrat de travail lui attribuant un poste à l’Inspection de l’enseignement primaire. La supercherie n’a été découverte qu’au moment où elle a réclamé le versement de son salaire.