« Mon coeur me fait mal à cause de ce qui se passe avec la gauche en Tunisie » car elle est supposée avoir une « pensée critique de la réalité », déplore le militant et avocat Ayachi Hammami.
Dans un entretien avec Webdo, mardi 16 décembre à Tunis, M. Hammami a critiqué les leaders de cette gauche qui « se sont éloignés de leurs principes » car, d’après lui, elle est aujourd’hui dans le suivisme de la droite libérale, voire la droite de l’RCD (parti unique du régime Ben Ali)-Destour.
[quote_box_center]Durant les trois années passées, il était plus logique de voir deux axes, la gauche et la droite islamiste vue sa popularité […]. Nous aurions pu voir les rcdistes en train de chercher à se coller à la gauche, aujourd’hui, c’est le contraire qui se produit : l’RCD est l’axe et la gauche tente de s’y accrocher. » [/quote_box_center]
M. Hammami évoque l’exemple des élections législatives du 26 novembre dernier : « Nous avons vu comment les personnalités de la gauche essayaient de se mettre sur les listes du [parti] Nidaa Tounes, et ce dernier n’en voulait pas. Il y a des personnalités que Nidaa a accepté dans ses listes mais elles ont été mises en troisième position… C’est cela notre misère », témoigne-t-il.