Il y a quelques semaines, une série de vols de moteurs et de machines appartenant à la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG) a été dévoilée, aboutissant à plusieurs interpellations.
L’affaire suit son cours alors que la valeur totale des biens volés dans le secteur de Jalabiya, du district de Mdhila, a été estimée à plus de six millions de dinars, rapporte ce vendredi 18 février 2022, Mosaique fm.
Cette affaire de détournement d’anciens moteurs et de structures de moteurs d’engins lourds fait grand bruit puisque les membres du réseau démantelé ont pu acheminer plus de 1600 tonnes de fer volé, vers une aciérie de Menzel Bourguiba au cours des dix dernières années.
A l’heure actuelle, neuf personnes impliquées sont sous les verrous et sont actuellement incarcérées à la prison civile de Gabè. Huit autres personnes sont toujours en fuite et sont actuellement recherchées.
Le 24 janvier dernier, deux personnes avaient été arrêtées alors qu’elles transportaient 30 tonnes de moteurs de ces machines, qui allaient être vendues sur le marché de trafic des moteurs lourds. Ce convoi était destiné à Bizerte.
Les investigations ont également prouvé que dans de précédentes opérations, 90 tonnes de moteurs de machines de la CPG ont été volées et vendues sur le marché parallèle.
Le juge d’instructions du tribunal de première instance à Gafsa a, en effet, émis, le 31 janvier 2022, huit mandats de dépôt à l’encontre de personnes suspectées d’être impliquées dans le cambriolage d’équipements d’extraction de phosphate dans le site minier à Mdhilla. Parmi eux figurent des cadres administratifs et techniques à la CPG.
Les chefs d’accusations retenus par le ministère public à l’encontre de ces suspects, consistent notamment en la constitution d’une entente avec dessein de porter préjudice aux biens publics et privés, et ce suite à la saisie par les autorités d’un camion chargé de moteurs et d’équipements spoliés du site Jalabya, affilié à CPG.
Rappelons que le total des pertes cumulées de la CPG s’élevait à 480 millions de dinars, en 2019. Actuellement, la CPG souffre du dépassement du coût de vente, de l’épuisement du stock de phosphate commercial et de l’épuisement de toutes les capacités financières au cours des dix dernières années dans le versement des salaires et les nouveaux recrutements.