Le chef de l’Etat s’est encore une fois offert un bain de foule à Tunis et dans ses quartiers populaires. Hier, c’était au tour d’Ettadhamen, Intilaka et Douar Hicher de recevoir le président de la République. Mêmes images, mêmes messages, mêmes revendications se répètent, Kais Saied va-t-il tomber dans la monotonie ?
Le 26 décembre dernier le chef de l’Etat Kais Saied s’est rendu à Bizerte dans le cadre d’une visite inattendue à l’usine sidérurgique, où il a été acclamé par la foule. Le 12 novembre les mêmes scènes ont eu lieu à Kébili où le chef de l’Etat s’est déplacé pour se rendre à Rjim Maatoug.
Le 2 novembre à Nabeul, Kais Saied a également écouté les préoccupations des citoyens et les mêmes scènes se sont déroulées sous les projecteurs des caméras de la Présidence de la République et des applaudissements des habitants.
Le 24 novembre dernier, lors d’une visite nocturne inopinée, le chef de l’Etat s’est rendu également à Intilaka et Mnihla où il s’est offert un bain de foule donnant lieu aux mêmes images devenues pour certains routinières.
Le 5 du même mois, en marge de sa visite à la gare de Jebel Jeloud, nous avons observé des moments et des scènes similaires alors que les revendications des citoyens étaient presque les mêmes.
Quelques jours avant, le chef de l’Etat s’était déplacé à pied à Radès où il a rencontré, tout au long de son parcours, les citoyens.
Toutes ces visites ont eu lieu seulement ces deux derniers mois. Pour certains, il est possible que la multiplication des visites inopinées et ces mêmes images d’interactions avec la foule deviennent une routine communicationnelle prévisible pour la politique de communication du président.
La perception publique de ces visites peut également jouer un rôle dans la manière dont elles sont interprétées et une surabondance pourrait avoir des effets contraire, alors que le président de la République jouit toujours de sa popularité si on se fie aux nombre d’interactions à contenus publiés sur les réseaux sociaux.