La campagne d’arrestations se poursuit en Tunisie, sauf qu’une information claire et centralisée fait défaut. Que se passe-t-il ? Y a-t-il une liste des arrestations ? Qui sont les personnes ciblées ? Et quelle est au juste l’affaire ?
Tout a commencé avec l’arrestation de Khayem Turki, un activiste politique d’Ettakatol, et à un certain moment pressenti pour le poste de chef du gouvernement.
Quelques heures plus tard, c’est au tour du mythe Kamel Letaief d’être arrêté. Hautement médiatisées, ces arrestations sont attribuées au régime de Kais Saied et certains ont crié à une campagne contre la corruption en Tunisie.
Cependant, à part quelques timides déclarations, la justice tunisienne maintient le silence, bien qu’on évoque une affaire d’atteinte à la sûreté de l’Etat.
Selon Mosaïque FM, dont le directeur général Noureddine Boutar a été également arrêté, le pôle antiterroriste s’est saisi des cas Noureddine Bhiri et Lazher Akremi, arrêtés hier lundi.
Autant dire que le flou persiste toujours sur le dossier Noureddine Boutar, son avocate affirme que ce dernier aurait été interrogé au sujet de la ligne éditoriale de Mosaïque FM.
Faut-il croire à l’existence d’une liste de personnes ciblées ? L’avocat de Noureddine Bhiri et Abdelhamid Jelassi, Samir Dilou répond.
Selon ses dires, ces arrestations seraient liées à une affaire qui a trait à ce qui est communément appelé complot et changement de la nature de l’Etat. Et de nier l’existence d’une liste, « ce sont juste des présomptions, celui qui parle de liste, ment », a-t-il dit.
Rappelons que jusque-là Khayem Turki, Kamel Letaief, Abdelhamid Jelassi, Noureddine Bhiri, et Lazher Akermi ont été arrêtés preque simultanément.