Le ministre des Affaires religieuses, Ahmed Adhoum, a affirmé, samedi, que son département est en train de préparer une nouvelle loi sur les mosquées, rappelant que celle du 3 mai 1988 est jugée « trop répressive ».
« La loi de 1988 intervient dans un contexte politique délicat. Elle a été élaborée de manière hâtive, négligeant ainsi plusieurs volets relatifs aux mosquées », a-t-il déclaré à l’agence TAP, citant, à titre d’exemple, la définition de ce lieu de culte, son rôle et ses domaines d’intervention.
Pour sa part, Mahbouba Chartaoui, sous-directrice des Affaires juridiques au ministère de tutelle, a jugé « indispensable » de réviser les articles 10 et 11 de cette loi, précisant que le nouveau projet de loi relatif aux mosquées fera l’objet d’une large concertation qui devra regrouper les Imams et prédicateurs, la société civile et les représentants des ministères.
Pour Afif Sobati, professeur à l’Université Zitouna, « il est impératif de conjuguer les efforts pour promouvoir le discours religieux et conforter le rôle des mosquées en matière d’éducation et d’enracinement des nobles préceptes de l’Islam ».