Après avoir été retiré temporairement du marché pour analyses, le lait concentré importé de Malaisie, a été jugé sans danger pour le consommateur. Les analyses de laboratoire effectuées par l’Instance nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (Insspa) ont prouvé que le produit répondait aux normes de sécurité sanitaire.
La polémique a fait rage, il y a quelques jours concernant la commercialisation d’un lait concentré importé de Malaisie. Celui-ci contiendrait des substances cancérigènes si l’on en croit le doyen des vétérinaires, Ahmed Rajab. De son côté, le ministère de l’Agriculture indiquait que ce lait a fait l’objet d’un contrôle sanitaire et a été soumis à des analyses en laboratoire, mais que des violations ont été constatées au niveau de l’étiquetage.
Après avoir été temporairement retiré du marché, ce lait a fait l’objet d’analyses effectuées par l’Instance nationale de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (Insspa). Ces analyses ont finalement prouvé que ce lait est sans danger pour le consommateur, comme l’a confirmé le directeur général de l’Insspa, Mohamed Rebhi dans une déclaration à l’agence TAP, publiée ce samedi 3 février 2024.
Il a indiqué que « les analyses de laboratoire effectuées sur le lait concentré en cause et retiré du marché pour non-conformité aux normes sanitaires, ont prouvé que le produit est sans danger pour le consommateur mais qu’il y a des infractions au niveau de l’étiquetage ».
Il a fait savoir que « les analyses en laboratoire ont prouvé que le produit répondait aux normes de sécurité sanitaire en termes d’analyses bactériennes et physico-chimiques (plomb, toxines fongiques, conservateurs, résidus de pesticides et matières radioactives) ».
Des infractions ont été observées au niveau de l’étiquetage, notamment la non mention du pays d’origine en arabe et l’induction en erreur du consommateur concernant la nature et la composition du produit.
Polémique
Ce lait, retiré temporairement du marché, est en fait un mélange de produits plutôt que de lait concentré d’origine animale,
Le doyen des vétérinaires, Ahmed Rajab, avait lancé un cri d’alarme, le 25 janvier 2024 quant à la qualité douteuse de ce lait concentré importé de Malaisie. Le médecin indique avoir achevé le processus de surveillance du produit et avoir mis à nu les composants de ce lait, qui, selon lui, est un produit frelaté qui contient des substances cancérigènes.
Il s’expliquait en indiquant que « ce lait concentré est composé de sucre, d’eau, d’huile de palme et de matières sèches du lait, un mot qui n’existe pas dans le Codex Alimentarius », soulignant que tous ces composants ne peuvent pas être destinés au lait concentré (…) »
Il soulignait également que « l’huile de palme contient une substance toxique et dangereuse, et que cette huile doit être utilisée dans une certaine quantité, et qu’avant de l’utiliser, il faut vérifier si elle contient ou non cette substance », soulignant également que rien n’est indiqué à ce sujet sur les données concernant ce lait.
Enfin, il affirmait « qu’un autocollant a été collé sur le récipient de lait contenant de fausses informations afin de « justifier » le processus de distribution et d’introduction en Tunisie, ce qui constitue un « délit » selon la loi.
Et de rappeler que le contrôle sanitaire vétérinaire à l’importation et à l’exportation s’effectue à travers trois étapes, à savoir le contrôle des documents, de l’identité, et des composants du produit.
La réponse du ministère de l’Agriculture
Le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche avait réagi à la polémique, indiquant que « le lait en question a fait l’objet d’un contrôle sanitaire et a été soumis à des analyses en laboratoire, dont les résultats ont confirmé son caractère inoffensif, mais que des violations ont été constatées au niveau de l’étiquetage ».
Il avait précisé également que « les corps gras d’origine végétale contenus dans ce produit sont des matériaux utilisés dans le monde entier et répondent aux exigences du Codex Alimentarius, approuvé par l’Organisation mondiale du commerce en matière d’échanges commerciaux d’origine animale (CXS/210- 1999, modifié pour la dernière fois le 1er février 2023).