Le dossier de l’un des candidats à la présidentielle de 2014 a été transféré à la justice par la Commission tunisienne des analyses financières (CTAF), à la demande de la Cour des Comptes.
Cette personne, dont le nom n’a pas été révélé, a en effet reçu des fonds de l’étranger d’un montant de 4,6 millions de dinars pendant la période de la campagne électorale.
La Cour des Comptes, qui a publié hier, mercredi 19 août, son rapport de contrôle du financement de la campagne électorale de la présidentielle 2014, a ainsi relevé « le dépôt de fonds inhabituels en provenance de l’étranger dans certains comptes bancaires de candidats à la présidentielle ».
Une association présidée par l’un des candidats a également dépensé 700.000 dinars pour sa campagne
La Cour des comptes, qui a contrôlé les mouvements bancaires des associations soupçonnées d’avoir des liens avec des candidats à l’élection présidentielle de décembre dernier, relève par ailleurs qu’une association présidée par l’un des candidat, dont le nom n’est pas mentionné, a utilisé des fonds étrangers pour le financement de sa campagne.
L’association, qui a reçu en tout un million de dinars en provenance de deux pays différents, via une ambassade étrangère et une agence de coopération internationale, a en effet dépensé 700.000 dinars pendant la campagne électorale.
Cette somme a servi à payer, entre autres, les services d’une entreprise spécialisée dans la production audiovisuelle (pour un montant de 10.000 dinars), une entreprise de consulting et de promotion (78.000 dinars), une société de communication (7.000 dinars), des locations de voitures et des dépenses liées à l’organisation de manifestations.
Selon l’article 18 de l’arrêté n°20-2014 de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), est considérée comme financement déguisé l’utilisation de fonds publics ou privés à des fins de propagande électorale au profit d’une liste, d’un candidat ou d’un parti.