Le directeur général précédent de la politique monétaire à la Banque centrale, Mohamed Salah Souilem, est revenu ce jeudi 13 février 2025, sur la nouvelle loi sur les chèques et son impact sur l’augmentation du volume des billets et des pièces de monnaie en circulation.
S’exprimant sur les ondes d’Express FM, il a affirmé que cette augmentation est naturelle et ordinaire en raison de la hausse de l’inflation et de l’augmentation des revenus des individus, ce qui entraîne un besoin accru d’utiliser la monnaie.
Souilem a expliqué que l’augmentation de la masse monétaire se fait généralement dans le même sens que l’augmentation du produit intérieur brut aux prix courants, c’est-à-dire qu’elle augmente au rythme de l’inflation (7 %) et au rythme de la croissance réelle estimée à environ 1,2 % en moyenne pour l’année 2024.
« La loi des chèques n’a pas été une priorité pour modifier le système de paiement, ce qui a créé de la confusion chez les citoyens, car toute modification de ce système touche aux transactions financières et commerciales. La loi des chèques était efficace, et la sanction pénale visait à limiter les pratiques frauduleuses. »
Il a estimé qu’il y a eu quelques perturbations en rapport avec la nouvelle loi, et que les choses ne sont pas claires, créant de la confusion pour ceux qui utilisaient des chèques. Il aurait été plus judicieux de réfléchir au développement des moyens de paiement électroniques et à la création de mécanismes et de moyens de paiement alternatifs.
Il a souligné que l’augmentation de l’utilisation des billets de banque est liée à certaines occasions, comme l’Aïd al-Adha ou le mois de Ramadan, en raison du manque de développement des paiements via téléphone.
Souilem a confirmé que la Tunisie avait fait de grands progrès dans le projet de paiement mobile avant janvier 2011, mais qu’il avait été interrompu, ajoutant que la Tunisie dispose de grandes capacités et de compétences dans ce domaine et peut développer de tels mécanismes de paiement.