Considérant que les insectes sont une source de protéines inexploitées, Mohamed Gastli ingénieur chimiste et Syrine Chaalala ancienne consultante à l’Onu (FAO) ont fondé nextProtein, une fabrique d’insectes qui produit du fertilisant et de la protéine 100% Bio, dont une filiale se trouve à Hammamet.
« Le recours aux insectes, en tant qu’aliment pour l’aquaculture et l’élevage de volailles, se généralisera probablement au cours de la prochaine décennie », c’est à partir de ce constat, élaboré par la FAO, que le couple a décidé de se lancer dans cette culture.
« Le criquet prend beaucoup de place et a un cycle de reproduction trop long. Il faut deux à trois mois au minimum ce qui implique des dépenses énergétiques et un espace de production importants. Et puis, ça saute, ça fait du bruit, ce n’est pas très pratique. De plus, il y a de sérieux concurrents asiatiques qui font cela depuis des décennies. » Explique Syrien, qui a justifié ainsi la culture des mouches, rapporte Parismatch.« Le climat tunisien est très propice à cette culture qui résiste mal au froid. En plus, les résidus maraîchers et de primeurs ne sont pas valorisés en Tunisie, il n’existe pas de recyclage organisé pour la matière organique comme en France. » Indique pour sa part, Mohamed.
Selon la même source, le couple démarre son élevage dans un garage familial à Hammamet avec une tente moustiquaire et un réchaud.
Petit à petit, le garage se transforme en ferme, et la culture se porte parfaitement.
« Notre filiale de production en Tunisie produit désormais 30 kilos d’insectes par jour en consommant 200 à 300 kilos de déchets et matières organiques ainsi recyclés. Le site est habité par une colonie vivante de 100 000 mouches soldat qui produisent 1 million de larves par jour. » A-t-on expliqué.
KJ
