En quête de financements extérieurs, la Tunisie multiplie les démarches avec des institutions financières internationales, des pays amis et des groupes de pays. Ratisser large, est-ce la meilleure stratégie ?
BM, BAD, BERD, BRICS, France, Italie, Japon, Algérie, Qatar, Arabie saoudite ; pour ne pas passer à la trappe, la Tunisie frappe, désormais, à toutes les portes.
Depuis que le conseil d’administration du FMI a reporté, le 19 décembre, les négociations sur un nouveau prêt de 1,9 milliard de dollars à la Tunisie, prêt qui devrait favoriser d’autres aides extérieures, nos dirigeants multiplient les contacts, une quête de financements que le dossier de la migration clandestine n’a fait, par ailleurs, qu’exacerber.
Par la menace qu’elle représente aux frontières de l’UE, la migration irrégulière devient une question à portée régionale. On ne compte plus, en effet, les visites de responsables italiens, français et américains en Tunisie.
Et c’est de bonne guerre que Kais Saied fait miroiter ce dossier pour en tirer les meilleurs avantages. A notre avis, sans cette carte le FMI ne se serait pas revenu à la charge.
Mais c’est plutôt les Brics qui focalisent l’attention actuellement. La Tunisie est-elle vraiment en train de faire des démarches quant à demander une adhésion à ce groupe de pays (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) qui représentent, faut-il le savoir, la première force économique mondiale ? Si cela se vérifie, notre pays tirera-t-il un avantage de ce nouveau positionnement ?
Il est, sans doute, trop tôt pour se prononcer. Toujours est-il que nous considérons que la démarche de la Tunisie vers une adhésion aux Brics est un vœu que les disparités économiques et la position géographique ne permettent pas.