La présidente de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), Nayla Zoghlami, a annoncé que des mouvements de protestation et des sit-in seront organisés dans la période à venir contre l’amendement de la loi sur les associations, évoqué par le président de la République.
Dans une déclaration accordée ce mercredi 2 mars 2022 sur Jawhara fm, elle a assuré que la société civile est certes contre les associations suspectes impliquées dans l’envoi des jeunes vers les zones de conflits et dans le blanchiment du terrorisme, « mais cela ne devrait pas être généralisé au reste des associations qui soutiennent les groupes vulnérables et les personnes ayant des besoins spéciaux. »
Zoghlami a souligné que l’Etat doit assumer sa responsabilité et contrôler les financements des associations en coordination avec la Banque centrale, la Présidence du gouvernement, la Douane et autres intervenants.
Rappelons que lors d’un conseil des ministres tenu le 24 février 2022, le chef de l’Etat a tiré à boulets rouges sur les associations douteuses en Tunisie. Pour Kais Saied il est temps de se pencher sur ce dossier et de mettre en place de nouveaux mécanismes de contrôle.
Le président de la République est allé jusqu’à appeler à promulguer une loi interdisant tout financement étranger des associations. « Ces associations qui ont des activités suspectes et qui sont une prolongation de partis politiques », a-t-il précisé.
L’élaboration d’un nouveau cadre juridique régissant les associations en Tunisie avait engagé la réflexion de nombreux acteurs. Ce domaine est régi par le décret-loi n°88-2011 qui garantit la liberté de constituer des associations, d’y adhérer et d’y exercer des activités.