C’est ce qu’a déclaré Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, dans une interview à The Wall Street Journal, vendredi 15 avril 2011, lors de sa participation à un panel du Fond Monétaire International.
Selon The WSJ, le gouvernement tunisien cherche à attirer des investissements étrangers tout en lançant un programme de développement d’infrastructures et d’aides, en particulier, pour que les jeunes diplômés trouvent un emploi.
Questionné sur l’aide financière qu’il cherche des autres pays ou des groupes internationaux, Mustapha Nabli a répondu :
« en 2011 et probablement 2012, il va y avoir un pic de nos besoins financiers, et ce que se soit pour le budget ou pour la balance des paiements. Ce montant va dépendre du taux de croissance et du tourisme. Mais nous savons que nos besoins de financement sont de 3 à 4 milliards de dollars. Ce besoin peut être financé de différentes manières. La première est à travers le flux de capitaux publics, comme la Banque mondiale avec laquelle nous négocions actuellement (NDLR Un prêt de 500 millions de dollars comme appui au budget).
La deuxième est le marché financier. Bien avant ces événements, la Tunisie avait l’intention de s’y investir. Mais nous pensons que le moment est inopportun vu que les écarts ont augmenté. Alors, on attend une meilleure évaluation du risque du marché.
Mais aussi nous pensons que c’est un bon investissement pour les États-Unis et l’Europe de soutenir ce processus de transition. Nous pensons que cela va de soi de fournir un certain soutien, à travers des financements concessionnels … Nous espérons voir une partie de cela se concrétiser. Nous pensons que c’est un bon investissement pour la démocratie et c’est moins cher que les bombes. Donc, on a expliqué à nos confrères (NDLR Lors du panel) que c’est important et on va voir s’ils sont vraiment soucieux de la démocratie.
Plus la transition économique est réussie, meilleure est la transition politique »