La chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de terrorisme auprès de la cour d’appel de Tunis a décidé, ce vendredi 26 septembre 2025, de renvoyer l’ex-ministre et ancien candidat à l’élection présidentielle, Mondher Zenaidi devant la chambre criminelle en matière de terrorisme du tribunal de première instance de Tunis.
Des charges lourdes
Selon les informations communiquées par le pôle judiciaire antiterroriste et rapportées par Mosaique fm, un mandat d’enquête a été ouvert contre l’ancien ministre pour des soupçons de constitution d’un groupement en vue de comploter contre la sûreté de l’État, de formation d’une organisation terroriste, mais aussi d’incitation à y adhérer, à l’insurrection, à la désobéissance et d’atteinte à la sécurité intérieure.
Ces poursuites trouvent leur origine dans la diffusion de vidéos sur une page de réseaux sociaux portant le nom de Mondher Zenaidi, dans lesquelles il aurait explicitement appelé à l’insurrection contre le régime en place, ses institutions et le président de la République. Ces contenus ont conduit à son inscription sur la liste des personnes recherchées par la justice antiterroriste.
Avec cette décision, l’affaire sera désormais instruite devant la chambre criminelle spécialisée, qui devra examiner en profondeur les chefs d’accusation et statuer sur la responsabilité de l’ancien ministre.
Mandat d’amener
Rappelons qu’un mandat d’amener international avait été émis par le pôle de lutte contre le terrorisme, le 4 octobre 2024, à l’encontre de Mondher Zenaidi, mais aussi à l’encontre de Rafik Abdessalem, Anis Ben Dhaou et Thameur Bedida, en raison de publications, dont des vidéos, sur les réseaux sociaux.
En septembre 2024, Mondher Zenaidi avait été accusé de plusieurs délits, notamment de formation d’une organisation terroriste, d’incitation à s’y joindre et de complot contre la sûreté de l’État. Depuis, il est inscrit sur la liste des personnes recherchées.