Favoriser la reprise de l’économie nationale, requiert avant tout, une rupture au plus vite avec l’attitude d’attentisme adoptée par les autorités depuis longtemps, estime le gouverneur le la Banque centrale de Tunisie, Marouane Al Abassi, dans son mot concernant le Rapport annuel 2021 de la BCT.
Toujours selon lui, la phase post-COVID est une période cruciale pendant laquelle la Tunisie devrait gagner un palier supérieur de croissance. Ceci ne pourrait être possible que si les réformes structurelles sont entreprises, tout en récupérant le retard dû à l’instabilité politique qui a caractérisé la dernière décennie.
« Un effort soutenu de rattrapage est absolument nécessaire et doit être déployé d’urgence, d’autant que les défis qui se dressent devant l’économie nationale viennent d’être davantage compliqués par la nouvelle donne géopolitique imposée par la guerre entre la Russie et l’Ukraine ».
« Nul besoin de préciser que la situation requiert de la part des autorités des actions décisives concertées à même d’assurer la préservation du tissu économique et la viabilité de ses opérateurs les plus actifs, en particulier les PME et les jeunes startups « .
Et d’ajouter « Avec la volonté politique nécessaire, les objectifs prioritaires de stabilisation et de relance pourraient être réalisés progressivement… Il s’agit en l’occurrence du retour de la Tunisie dans la scène financière internationale ainsi que l’intégration de son économie dans la chaîne de valeurs mondiales avec des secteurs plus créateurs de valeur ajoutée, mettant à profit les enseignements de la crise COVID, dont surtout la revalorisation de la proximité avec les pays de l’Union Européenne, en tant qu’atout économique majeur pour la relance des IDE et des exportations ».