L’organisation contre la torture en Tunisie (OCTT) a publié un communiqué pour dénoncer les tortures dont ont été victimes Nidhal Belgacem et son frère Walid au centre de détention de Bouchoucha.
Jugeant le ministère de l’Intérieur responsable, l’OCTT demande dans ce sens, l’ouverture d’une enquête judiciaire et administrative pour déterminer la responsabilité de tous ceux qui sont impliqués dans cette affaire.
L’OCTT tire la sonnette d’alarme et précise que les cas de torture se multiplient et précise que ces derniers restent souvent impunis.
Selon le communiqué, le père des deux victimes a contacté l’organisation pour lui faire part du dossier de son fils Nidhal, arrêté le 14 août 2014 pour vente illégale d’alcool. Ce dernier était totalement inconscient à l’arrière du véhicule de la police, le 18 août, jour où il a été déféré devant le tribunal de première instance de Tunis 2.
Nidhal avait des stigmates sur tout le corps et ceci a même été constaté par le ministère public qui a autorisé son transfert à l’hôpital Charles-Nicolle.
Le père a déclaré que Nidhal a aperçu son frère Walid qui se trouvait également à Bouchoucha lors de sa détention en train d’être violenté et insulté par les agents du centre de détention.
La militante Radhia Nasraoui a rendu visite à Nidhal à l’hôpital et s’est dit choquée par ce qu’elle a vu notamment des traces de brûlure de cigarette au niveau des mains.