L’ancien président du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) le juge Youssef Bouzakher a condamné la décision du président de la République portant révocation de 57 magistrats pour soupçons de corruption.
Dans une déclaration à Mosaïque FM, il a estimé que cette décision constitue une atteinte aux principes de l’indépendance de la justice et que les juges pourraient faire l’objet de menaces et de pressions de la part de la présidence de la République.
A cet égard, il a annoncé que les juges révoqués ont décidé de faire une coordination et de saisir la juridiction internationale pour contrer ce décret présidentiel.
Youssef Bouzakher figure parmi les juges révoqués. Au total, 57 magistrats, femmes et hommes, ont été révoqués dans la nuit du 1er juin.
Une décision qui intervient suite au décret Présidentiel n° 2022-516 du 1er juin 2022, relatif à la révocation de magistrats, paru dans l’édition de la nuit du Journal Officiel de la République Tunisienne (JORT), N°63 en date du 1er juin 2022, et en application de l’article 20 du décret-loi n° 2022-11 du 12 février 2022, relatif à la création du Conseil supérieur provisoire de la magistrature, tel que modifié par le décret-loi n° 2022- 35 du 1er juin 2022.
Rappelons que c’est à la suite du Conseil des ministres, tenu hier et présidé par le Président de la République, KaIs Saïed, au Palais de Carthage, que ce décret a été promulgué.