Vendredi 12 et samedi 13 septembre 2025, près de 9 000 avocats tunisiens se rendront aux urnes pour élire le nouveau conseil de l’Ordre des avocats, ainsi que le ou la personne qui succédera à Hatem Mziou à la tête du bâtonnat.
Ces élections se dérouleront dans le cadre du Congrès national des avocats, organisé à la Cité de la Culture à Tunis.
Candidats au bâtonnat : huit prétendants
Le nombre de candidats s’élève à huit. Voici la liste officielle des candidats et leur profil :
Najla Triki
- Force : seule femme en lice, ce qui lui confère une visibilité particulière dans un milieu encore dominé par les hommes.
- Atout politique : pourrait incarner le renouvellement et la représentativité féminine.
- Défi : convaincre qu’elle dispose du réseau et de l’expérience pour diriger un Ordre marqué par des débats politiques et sociaux intenses.
Abderraouf Ayadi
- Force : figure connue, à la fois avocat et ancien homme politique.
- Atout : capital de notoriété et expérience des dossiers publics.
- Défi : son parcours politique controversé pourrait susciter des clivages au sein de la profession.
Hassen Toukabri
- Force : profil expérimenté, réputé pour sa pratique du droit.
- Atout : perçu comme un candidat de consensus.
- Défi : manque relatif de visibilité nationale par rapport à d’autres concurrents plus médiatisés.
Mohamed Hedfi
- Force : avocat reconnu pour son engagement dans les affaires de défense des droits.
- Atout : proximité avec la base militante de la profession.
- Défi : transformer ce capital militant en programme solide pour la gestion du Conseil.
Nidhal Kraiem
- Force : génération montante de la profession.
- Atout : incarne une volonté de rajeunissement du bâtonnat.
- Défi : expérience limitée face à des figures établies.
Mohamed Mahjoub
- Force : profil professionnel équilibré, connu pour sa rigueur.
- Atout : crédibilité technique.
- Défi : percer dans un champ électoral où le charisme et le réseau pèsent souvent plus que la compétence.
Badreddine Mhiri
- Force : connu pour sa proximité avec certains cercles politiques et associatifs.
- Atout : réseau solide.
- Défi : image trop politisée aux yeux d’une partie de la profession.
Boubaker Bethabet
- Force : avocat expérimenté, réputé pour sa capacité de médiation.
- Atout : pourrait rassembler plusieurs courants internes.
- Défi : absence de posture forte pourrait le desservir dans une élection marquée par la polarisation.
Conditions de vote & participation
Seuls les avocats en exercice depuis au moins un an pourront voter. Les avocats retraités ou honoraires pourront assister au congrès, mais non voter.
Le/la bâtonnier·e élu·e assurera un mandat de trois ans pour la période 2025-2028, à la tête d’un Conseil de l’Ordre renouvelé.
Les grands enjeux de ce scrutin sont un renouvellement générationnel, l’indépendance ; l’Ordre devant rester un contre-pouvoir tout en échappant aux divisions partisanes, et une réforme de la profession.
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