Le taux d’indépendance énergétique de la Tunisie a atteint 50% en 2022, contre 53% en 2021. Sans inclure la redevance, celle du gaz algérien, ce taux se limiterait à 39% en 2022, contre 43% en 2021.
Qu’est-ce qu’on entend par taux d’indépendance énergétique ? Celui-ci désigne le rapport entre la production et la consommation nationale d’énergie primaire. Cette dernière désigne, pour sa part, l’énergie brute, celle qui n’a subi aucune conversion, comme le pétrole brut contrairement au pétrole raffiné.
Selon les derniers chiffres publiés par le ministère de l’Industrie, des Mines et de l’Energie, le déficit de la balance commerciale énergétique a atteint 9,6 milliards de dinars en 2022, contre 5,6 milliards en 2021, en incluant la redevance du gaz algérien.
Cette augmentation est due à une hausse de 67% des importations de produits énergétiques, comparée à une hausse de 59% des exportations de même nature.
Le bilan d’énergie primaire a connu, pour sa part, une augmentation du déficit de 4%, soit 4,8 Mtep (1000 tonnes équivalent pétrole), en 2022 par rapport à 2021, en incluant la redevance du gaz algérien. Cette croissance du déficit est expliquée par la baisse de la production des hydrocarbures, alors que la demande d’énergie primaire reste stable.
Et tout porte à croire que l’indépendance énergétique de la Tunisie en 2023 va augmenter au vu de l’augmentation des cours de pétrole que la guerre en Ukraine n’en finit pas de renchérir. Le déficit de la balance énergétique connaîtra, cela va de soit, la même évolution à moins qu’il y ait une décrispation de la situation en Ukraine.
Qui sait !