Habib Zammali, l’un des 73 jugés révoqués par l’ex-ministre de la Justice Noureddine Bhiri au mois de mai 2012, a annoncé, ce mercredi 27 août 2014 lors d’une conférence de presse, sa candidature à l’élection présidentielle.
« Dieu merci, j’ai dépassé 8.500 recommandations jusqu’à maintenant, et je prévois que d’ici la fin de la semaine, j’atteindrais le nombre légal [des 10.000 signatures pour déposer le dossier] », a -t-il déclaré
« Le thèmes sont la sécurité, la lutte antiterroriste, imposer le prestige de l’Etat, au niveau économique créer des liens inter-Etats solides, ramener des investissements à la Tunisie, raviver le circuit économique et l’éradication de l’économie parallèle. […] Au niveau sociétal, propager la culture de la tolérance, une nouvelle culture en Tunisie qui croit en l’Islam modéré, l’islam modéré que nous avons appris,… seul le président de la République peut protéger les droits et libertés avec les peu de prérogatives qu’il a dans la constitution », a-t-il ajouté pour présenter son programme en tant que candidat indépendant.
Les raisons de la révocation de Habib Zammali
M. Zemmali a crée l’Association des juges révoqués après sa mise à l’écart par Bhiri en mai 2012. Sa révocation a été décidée à cause d’images qui ont été envoyées au ministère dans lesquelles on le voit avec son ami le juge rcdiste Walid Loubini, un directeur d’hôtel, et des membres de la garde nationale en train de boire.
Le 9 novembre 2012, il a déclaré sur Shems FM qu’il avait été destitué de ses fonctions à cause d’une photo de lui en train de boire, sans mentionner avec qui il le faisait. D’après la présidente de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) Raoudha Karafi, un juge a un devoir de neutralité et ce genre de chose crée des « soupçons » (chobha). M. Zammali n’a pas été jugé pour corruption. Actuellement, il est professeur et avocat à la cour de Cassation.
A trois mois des élections, 35 personnes ont déjà annoncé leurs candidatures à la présidentielle.
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