Alors que la Tunisie était classée au cinquième rang mondial des pays producteurs des phosphates, aujourd’hui elle est oblige d’en importer.
La majorité des députés présents à la plénière tenue, mardi, ont refusé l’accès du Groupe chimique tunisien (GCT) à un financement extérieur pour s’approvisionner en matières premières, notamment, les phosphates.
Lors de cette plénière consacrée à la discussion du projet de loi, daté de 2021 et relatif à l’approbation de l’accord de garantie du 12 février 2021 entre la République tunisienne et la Société internationale islamique de financement du commerce, les parlementaires ont exprimé leur étonnement du recours du gouvernement à l’importation du phosphate dans un pays qui en possède largement, au lieu de résoudre les problèmes entravant la production nationale.
Certains députés ont qualifié « d’absurde » et de « catastrophe économique » cet accord de crédit concernant un contrat « Mourabaha » pour cofinancer l’importation de matières premières, qui reflète, selon eux, l’absence de l’Etat et de stratégie de gouvernance claire de l’actuel gouvernement.
Le montant de financement du projet de loi, objet de discussion, s’élève à 50 millions de dollars américains sous forme d’un accord de « Mourabaha » avec la garantie de l’Etat tunisien. Ce crédit est remboursable sur une année à partir de la date du premier retrait.
La production nationale du phosphate a en effet, régressé de 88% en janvier et février 2021. Elle a chuté de 8 millions de tonnes en 2010 à seulement 3 millions de tonnes en 2020.