Face à l’accélération de l’érosion marine, l’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL) entend relever son ambition en protégeant 15 % du littoral tunisien d’ici 2030. Un défi de taille, soutenu par des dons internationaux et destiné à renforcer le développement régional.
L’Agence de Protection et d’Aménagement du Littoral (APAL) ambitionne de renforcer ses efforts contre l’érosion marine en Tunisie, avec un objectif de protection de 15 % des côtes menacées à l’horizon 2030. Actuellement, seulement 10 % du littoral vulnérable bénéficie de mesures de sauvegarde.
C’est ce qu’a déclaré Mohamed Ali Turki, directeur technique de l’APAL, lors d’une séance d’audition organisée mardi par la commission des secteurs productifs au Conseil national des régions et des districts. Il a souligné que la protection des plages tunisiennes exige des investissements lourds et un entretien continu, des efforts souvent soutenus par des financements internationaux sous forme de dons.
Selon Turki, les régions ayant bénéficié de projets de protection ont enregistré des améliorations notables sur le plan environnemental, accompagnées d’un regain d’activité touristique et économique, contribuant ainsi à la relance du développement régional.
Les réalisations de l’APAL incluent notamment la mise en place de digues rocheuses et le rechargement artificiel en sable des plages menacées par l’érosion. Toutefois, les députés ont exprimé leur inquiétude face aux défis rencontrés par l’agence, appelant à une intensification des campagnes de sensibilisation à travers les médias et la société civile. Ils ont également insisté sur la nécessité de s’appuyer sur des indicateurs concrets pour mesurer l’impact réel des projets.