La Tunisie est devenue le pays africain au risque épidémiologique le plus élevé. Avec plus de 150 morts quotidiennement et plusieurs milliers de cas de contamination par jour, le pays est confronté à une crise sanitaire inédite.
Sauf qu’aujourd’hui, ce sont ces occasions religieuses qui pourraient enfoncer le clou. En effet, Aid Al-Idhha intervient cette année au cœur d’une crise sanitaire jamais connue dans l’histoire du pays. Si le gouvernement a promis des mesures sanitaires pour cette occasion religieuse, on pense même à un confinement général pendant les deux à trois jours de l’Aïd, le Tunisien semble attaché à ses rites religieux.
D’ailleurs, dans le Grand-Tunis et ailleurs, les points de vente de moutons poussent comme des champignons ils pourraient même se transformer en vecteur de contamination. En tout cas, pour la commission scientifique, les Tunisiens doivent abandonner cette année cette occasion religieuse, ou du moins modifier leurs traditions.
Sauf que le Mufti de la République, Othman Batikh, s’était opposé à l’annulation des rites de l’Aïd el Idha rappelant que cette fête est une pratique prophétique hautement recommandée (sunna mouakada).
De même, pour certains Tunisiens, il n’est pas question de fêter l’aïd dans ces conditions, certaines familles ont même décidé d’abandonner cette fête et de consacrer son budget pour contribuer aux efforts nationaux de lutte contre la pandémie.