Le déficit de la balance commerciale énergétique a continué de se creuser en janvier 2025, enregistrant une hausse de 9% par rapport à la même période de l’année précédente.
Selon le rapport sur la conjoncture énergétique publié par l’Observatoire national de l’énergie et des mines, ce déficit a atteint un total de 1108 millions de dinars, impacté par plusieurs facteurs, dont la baisse des exportations et les variations des prix internationaux.
Baisse des exportations
Les exportations de produits énergétiques ont connu une diminution significative de 28% en valeur en janvier 2025 par rapport à l’année précédente. Cette baisse pourrait être attribuée à divers éléments, notamment la contraction de la demande internationale et la stabilité des volumes d’exportation qui n’ont pas suivi le rythme des fluctuations des prix mondiaux du pétrole et du gaz. En revanche, les importations énergétiques ont légèrement augmenté de 1%.
Cette tendance met en lumière l’inadéquation croissante entre l’offre et la demande énergétique dans le pays, exacerbée par un contexte international plus volatile. Le rapport indique que les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie restent particulièrement sensibles à trois grands facteurs : les quantités échangées, les fluctuations du taux de change dollar/dinar, et les prix du Brent, qui ont un impact direct sur les coûts d’importation et d’exportation des produits énergétiques.
Impact des fluctuations des cours du Brent et du taux de change
L’un des principaux facteurs influençant cette dynamique est l’évolution des cours du Brent, qui, en janvier 2025, ont affiché une baisse de 1 $/bbl (baril) par rapport à janvier 2024. Bien que cette réduction semble modeste, elle a un effet cumulatif sur les coûts d’importation du pétrole brut, en particulier pour un pays comme la Tunisie, qui importe une grande partie de ses besoins énergétiques.
En revanche, le dinar tunisien a connu une appréciation de 3% par rapport au dollar américain, la principale devise utilisée pour les transactions énergétiques internationales. Cette appréciation peut offrir un léger soulagement en termes de coûts d’importation, mais elle reste insuffisante pour compenser la baisse des exportations et la hausse globale des prix de l’énergie à l’échelle mondiale.