La Brigade des recherches et des investigations de la Garde nationale a ouvert une enquête suite à l’agression présumée d’un chauffeur de bus à Menzel Temime, relevant de la Société régionale de transport de Nabeul. Cette décision intervient après le dépôt d’une plainte par le conducteur, Maher Beltaïef, pour violences physiques et verbales infligées par des agents de la Police de la circulation de Nabeul.
L’incident, survenu mardi 22 avril, a été filmé par des passants et diffusé sur les réseaux sociaux, provoquant une large vague d’indignation. Les images montrent le chauffeur violemment maîtrisé par plusieurs agents, puis conduit de force vers une cabine installée sur le trottoir avant d’être embarqué dans une ambulance.
Aucune arrestation n’a encore été opérée dans le cadre de l’enquête, a précisé Anis Meddeb, porte-parole du Tribunal de première instance de Nabeul.
Dans un communiqué publié au lendemain des faits, la Fédération générale du transport a exprimé sa vive préoccupation et condamné fermement « une agression physique et verbale intolérable ». Elle appelle à une enquête rigoureuse et exige que les auteurs soient identifiés et sanctionnés. Le syndicat a également interpellé les ministères de l’Intérieur et du Transport pour qu’ils mettent en place des mesures concrètes afin de protéger les agents en service contre toute forme de violence.
Sur Facebook, Maher Beltaïef a livré sa version des faits : les policiers lui auraient demandé de s’arrêter en dehors d’un arrêt officiel pour qu’ils montent à bord du bus, ce qu’il aurait refusé conformément au règlement. Ce refus aurait alors provoqué une intervention brutale. « Je vais relativement bien, même si je suis psychologiquement épuisé par ce que j’ai subi », écrit-il. Il remercie les citoyens pour leur soutien et met en garde ses collègues contre les abus de pouvoir.