Depuis la Ticad qui s’est tenue à Tunis, le concept d’appropriation continue à faire des progrès en Tunisie comme permettent de le constater plusieurs projets locaux.
Soutenus par l’ambassade du Japon en Tunisie et par l’agence japonaise de coopération internationale (JICA), plusieurs projets de développement local reposent sur le concept d’appropriation, un levier puissant car actionné par les bénéficiaires eux-mêmes.
Cette notion d’appropriation a été au centre de la stratégie prônée lors de la récente Ticad (Conférence internationale de Tokyo pour le développement de l’Afrique) et depuis maintenant une cinquantaine d’années, la JICA met en œuvre cette démarche.
Pour ne citer qu’un exemple, nous évoquerons un projet local dans le gouvernorat de Médenine qui vient de connaître un nouveau développement cette semaine.
En effet, le 23 janvier, l’ambassadeur Takeshi Osuga s’est rendu au gouvernorat de Médenine pour procéder à la signature d’un don en faveur de l’Association Générale des Insuffisants Moteurs (AGIM), section de Béni Khédache.
Ce don d’environ 270.000 dinars prévoit la construction à Ksar Jedid, d’une annexe au Centre médico-social pour les personnes porteuses d’un handicap moteur.
Ce projet facilitera la participation sociale d’environ 70 personnes handicapées en leur fournissant le soutien médical, social et éducatif. L’importance de ce projet est constituée par sa durabilité et la méthode progressive qui le caractérise. Il s’agit en effet d’un suivi qui s’étale sur plusieurs années afin de consolider son assise et son appropriation par les bénéficiaires.
Ainsi, la construction de cette annexe va venir compléter deux projets antérieurs soutenus par l’ambassade du Japon grâce à des dons.
Ces deux projets ont pris la forme de la construction du Centre Béni Khédache de l’AGIM en 2014 puis la mise à disposition d’un minibus au profit de ce centre en 2019.
Cette progression sur une dizaine d’années est non seulement une garantie de cohésion pour le projet global mais aussi un gage de cohérence pour la démarche de développement communautaire.
Ce point de méthode souligne que le succès des projets locaux soutenus par l’ambassade du Japon en Tunisie trouve aussi son origine dans la conception durable, le monitoring permanent des projets et leur déploiement sur une durée adéquate.
L’exemple de cette annexe de Beni Khédache n’est pas isolé. Bien au contraire, il suggère la nature d’une démarche qui trouve son originalité dans l’implication de la population bénéficiaire et son appropriation du projet dans son ensemble.
Ce partenariat durable entre l’ambassade du Japon et l’AGIM Béni Khédache est un exemple éloquent d’une démarche globale concrétisée aussi bien par des grands projets d’infrastructure que par d’autres initiatives de proximité visant à appuyer des personnes parmi les plus vulnérables de la population tunisienne.
Ces petits projets qui s’inscrivent dans la dynamique générale qui a précédé et suivi la Ticad confirment l’essaimage de la coopération Tunisie-Japon et aussi l’originalité d’une démarche qui place l’appropriation au cœur du processus de développement.