Les autorités ont procédé, ce vendredi 20 juin, au démantèlement d’un nouveau camp informel de migrants à El Amra (Sfax). Il s’agit de la cinquième opération de ce type depuis avril, dans le cadre d’une campagne nationale de lutte contre l’installation anarchique de migrants en situation irrégulière.
Une importante opération de démantèlement a été menée ce vendredi dans la délégation d’El Amra, au gouvernorat de Sfax, visant un camp informel de migrants connu localement sous le nom de « camp El-Ochi ». Environ 1500 migrants subsahariens, pour la plupart en situation irrégulière, y vivaient dans des conditions précaires.
C’est la cinquième intervention de ce type depuis le lancement, le 4 avril dernier, d’une vaste campagne nationale de démantèlement des camps de migrants installés illégalement sur le territoire tunisien.
L’opération a mobilisé des unités sécuritaires mixtes, incluant la police, la garde nationale, la protection civile, les services de santé, ainsi que des représentants du Croissant-Rouge tunisien, des scouts et des autorités municipales.
Selon le colonel Houssameddine Jebabli, porte-parole de la Direction générale de la sûreté nationale, l’évacuation s’est déroulée dans le calme et sans heurts. Des bus ont été mobilisés pour transporter une partie des migrants vers les centres de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), où ils pourront bénéficier d’un encadrement humanitaire.
Cette opération s’inscrit dans un contexte plus large de renforcement des politiques migratoires en Tunisie. Les autorités mettent en avant une « baisse significative » du nombre de migrants tentant de rejoindre l’Europe via les côtes tunisiennes, notamment vers l’Italie.
Le colonel Jebabli a affirmé que la Tunisie est désormais considérée comme un « modèle international » en matière de lutte contre la migration irrégulière.
Le 24 avril dernier, une opération similaire avait été menée dans la même région où plus de 2500 migrants avaient été évacués. Les campements informels s’y étaient multipliés, en grande majorité occupés par des ressortissants d’Afrique subsaharienne, dans l’attente de traversées clandestines vers l’Europe.