Le député de l’Assemblée des représentants du peuple pour la région de Mahdia, Ahmed Bannour, a appelé, lundi 17 mars 2025, à criminaliser l’hébergement des migrants en situation irrégulière dans les hôtels et logements tunisiens, ainsi qu’à fermer temporairement les frontières terrestres.
Le député de l’Assemblée des représentants du peuple pour la région de Mahdia, Ahmed Bannour, a appelé, lundi 17 mars 2025, à criminaliser l’hébergement des migrants en situation irrégulière dans les hôtels et logements tunisiens, ainsi qu’à fermer temporairement les frontières terrestres.
Il a également proposé d’imposer à tous les arrivants la possession d’un passeport sanitaire, moyennant des frais, attestant qu’ils ont effectué un examen médical complet pour prévenir les maladies et les épidémies.
Dans une déclaration à la Radio nationale, le député a également demandé le rétablissement du visa d’entrée en Tunisie pour tous les ressortissants des pays d’Afrique subsaharienne.
Il a en outre plaidé pour la mise en place d’une base de données répertoriant les nationalités de ces migrants, en précisant leur ancienneté sur le territoire tunisien. Il a suggéré d’interdire à la Poste tunisienne de leur remettre des mandats financiers et d’inviter tous les ambassadeurs des pays africains concernés pour leur notifier officiellement la décision d’expulsion, en les associant à la recherche de solutions. Il a insisté sur le fait qu’aucune mesure ne pourrait être appliquée sans coopération avec les pays voisins.
Dans le même contexte, le député a appelé à regrouper tous les migrants dans une zone géographique unique avant d’entamer leur expulsion, proposant de contracter un emprunt pour financer cette opération, estimant qu’elle nécessitait un budget conséquent.
Bennour a également exhorté à informer le peuple tunisien des coulisses et des éventuels accords sur cette question, à éclairer l’opinion publique et à sanctionner tout Tunisien reconnu coupable d’avoir aidé ces migrants, que ce soit en leur apportant une assistance ou en les employant.
Selon lui, la gravité du dossier des migrants africains en situation irrégulière réside dans l’absence de solutions. Il a reproché à certains citoyens tunisiens d’avoir apporté leur aide à ces migrants en leur fournissant logement et emploi, ainsi qu’à l’Assemblée des représentants du peuple pour la faiblesse des dispositions légales encadrant ce phénomène.
Il est à noter que la majorité des migrants africains entrent en Tunisie de manière illégale et non par les aéroports, comme le confirment plusieurs études.
Le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) a mené une étude de terrain sur la situation des migrants africains en Tunisie et les modalités de leur entrée dans le pays, concluant que cette catégorie de migrants y pénètre clandestinement.