Comment peut-on affronter un virus comme le Covid-19 lorsque le sens de la responsabilité et le civisme manquent cruellement. En quelques jours, les Tunisiens ont montré qu’ils n’étaient pas encore prêt à se prémunir contre ce virus mortel.
Plusieurs exemples le montrent comme l’évasion du patient de Bizerte qui, au risque de contaminer des centaines de personnes, a tout simplement décidé de quitter la clinique où il était hospitalisé pour se rendre à l’aéroport et prendre l’avion pour Strasbourg.
Comme ces deux cas suspects de contamination au coronavirus à Gafsa, qui ont refusé les mesures de confinement, et qui vont être poursuivis en justice.
Comme ces distributeurs de gel antibactérien mis en place dans certains points de Tunis et qui ont été vandalisés ne résistant en tout et pour tout que quelques heures aux actes de vandalisme de certains énergumènes.
Ce sont des exemples types de quelques personnes manquant de civisme ou du sens de la responsabilité. Des exemples qui, espérons-le, n’expriment pas une tendance générale.
Mais il y a pire ! Pire parce que lorsqu’on est représentant du peuple au Parlement, on doit se soumettre à un certain code de civisme et de responsabilité.
Dans ce contexte exceptionnel de propagation du coronavirus, des députés ont tout simplement oublié qu’ils restaient au service du peuple et de la collectivité. Ce mercredi 11 mars 2020, la majorité des membres de la commission de santé à l’ARP se sont absentés, a dénoncé le président de ladite commission, Khaled Krichi.
Une absence d’autant plus blâmable dans la mesure où les membres de la commission auraient du examiner aujourd’hui, le projet de loi relatif à la responsabilité médicale et les droits des patients.
Même si Khaled Krichi a annoncé qu’il prendra les mesures nécessaires en coordination avec le bureau du parlement au sujet de ces absences, le mal est beaucoup plus plus profond !