Le directeur général du recrutement à l’étranger et de la main-d’œuvre étrangère au ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Ahmed Massoudi, a annoncé qu’un projet de loi visant à réglementer les bureaux de recrutement à l’étranger est en cours de préparation et devrait être adopté prochainement.
Jusqu’à 20 000 dinars d’amende et 5 ans de prison
Ce projet de loi destiné à protéger les travailleurs tunisiens, lutter contre les abus et garantir un cadre légal transparent pour le recrutement à l’étranger, prévoit des sanctions sévères contre les agences illégales, avec des amendes pouvant atteindre 20 000 dinars et des peines de prison allant jusqu’à 5 ans en cas d’infractions. Il permettra également le blocage des sites internet et des pages sur les réseaux sociaux des bureaux opérant en dehors du cadre légal.
Lors d’une déclaration à la Radio Nationale ce mercredi 26 février 2025, Ahmed Massoudi a mis en garde les jeunes tunisiens souhaitant travailler à l’étranger contre les bureaux non autorisés. Il les a exhortés à traiter uniquement avec des agences agréées par l’Agence Nationale pour l’Emploi et le Travail Indépendant (ANETI), dont la liste est disponible sur le site officiel de l’institution.
60 plaintes pour escroquerie, chantage et falsification
Il a également révélé que plus de 60 plaintes ont été déposées auprès du parquet pour escroquerie, chantage et falsification de contrats, impliquant des bureaux de recrutement fictifs et illégaux.
Rappelons que la Tunisie a signé plusieurs accords bilatéraux avec différents pays pour faciliter l’accès des jeunes diplômés de la formation professionnelle au marché du travail international.
France : Plus de 5 000 jeunes ont décroché des contrats de travail saisonnier dans les secteurs du tourisme et de l’agriculture.
Allemagne : 300 jeunes ont déjà bénéficié d’offres d’emploi.
Italie et Espagne : Des formations en bâtiment et autres spécialités sont en cours pour répondre aux besoins du marché du travail dans ces pays.