La chambre criminelle du Tribunal de première instance de Tunis a décidé de reporter au 4 février 2025 l’examen de l’affaire dite « Instalingo ».
Cette décision intervient dans un contexte judiciaire complexe impliquant plus de quarante accusés, parmi lesquels des personnalités politiques, des anciens responsables gouvernementaux, des cadres sécuritaires et des journalistes.
L’examen de l’affaire, prévu mardi 28 janvier a été reporté au 4 février par la deuxième chambre criminelle près du Tribunal de première instance de Tunis.
Selon Me Mokhtar Jemai, membre du comité de défense des accusés, l’audience d’hier qui a duré dix heures, a été consacrée à l’audition de tous les accusés présents dont la journaliste Chadha Haj Mabrouk, ajoutant que le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a refusé de comparaître devant le tribunal.
L’audience du 4 février prochain sera consacrée aux plaidoiries des avocats, selon les déclarations de Me Mokhtar Jemai, à l’agence TAP.
Les enquêtes sur cette affaire ont commencé en septembre 2021, par le parquet près le tribunal de première instance de Sousse II, qui avait ordonné à l’époque le placement en garde à vue de six personnes travaillant pour une entreprise basée à Kalaa Kebira (gouvernorat de Sousse).
L’affaire, ouverte en juin 2022, tourne autour de la société Instalingo, spécialisée dans la création de contenu numérique. Elle est accusée d’avoir mené des activités compromettant la sécurité nationale, notamment par des tentatives de manipulation de l’opinion publique et de blanchiment d’argent.
Les charges retenues contre les suspects incluent l’atteinte à la sécurité de l’État, des tentatives de modification de la forme du régime, l’incitation à la violence armée et des accusations de corruption financière.