La ministre des Finances, Méchkaat Selama Khaldi, a annoncé que l’année 2026 marquera le retour du recrutement dans la fonction publique, après plusieurs années de gel partiel. Cette décision, selon elle, traduit la volonté de l’État de renforcer la justice sociale et de stabiliser les situations professionnelles de plusieurs catégories de travailleurs.
S’exprimant mercredi soir lors d’une séance plénière conjointe entre les deux chambres du Parlement, consacrée à l’examen du budget du ministère des Finances, la ministre a précisé que plus de 51 878 postes seront ouverts au recrutement en 2026.
Parallèlement, 12 942 ouvriers de chantiers, 1 350 titulaires de doctorat, ainsi que 13 837 enseignants suppléants du primaire et du secondaire verront leurs situations régularisées, en plus de 1 066 professeurs d’éducation physique.
Selon Méchkaat Selama Khaldi, cette politique d’embauche et d’ajustement salarial s’inscrit dans une logique de redéfinition du rôle de l’État comme garant d’équité et de cohésion sociale. Elle a toutefois reconnu que ces mesures auront un impact sur le déficit budgétaire, estimé à 6,4 % pour l’exercice 2026, selon les projections du projet de loi de finances. La ministre a ajouté que cet écart pourrait être compensé par la relance de l’investissement public et privé, jugée essentielle pour stimuler la croissance.
Sur le plan fiscal, la ministre a rappelé que la fiscalité demeure la principale source de financement de l’État. À fin octobre 2025, la Direction générale des impôts a collecté 5 498,4 millions de dinars, dont 1 274,3 millions provenant de paiements directs, confirmant une amélioration du rendement de l’administration fiscale.