A peine annoncé, le plan de restructuration du transporteur national fait déjà polémique.
L’Observatoire Raqabah a annoncé avoir reçu des notifications de tentatives d’extorsion et de pots-de-vin dans le cadre du plan de restructuration de la compagnie nationale Tunisair.
Certains agents ont même été appelés à payer 2000 dinars pour être placés sur la première liste des employés sur le départ, confirme-t-on.
A cet effet, l’observatoire a adressé une demande d’accès à l’information au PDG de l’entreprise, Khaled Chelly, lui demandant de fournir une copie de l’étude dans laquelle les critères et conditions des licenciements ont été fixées.
Le chef du transporteur national a également été appelé à fournir une copie de l’arrêté portant sur la nomination des membres de la commission chargée d’étudier les dossiers.
Raqabah a ajouté qu’à ce jour, Tunisair n’a soumis aucune étude concernant le dossier de licenciements ni obtenu aucune autorisation des autorités compétentes confirmant cette démarche.
Par conséquent, il a mis en garde tous les agents de la compagnie contre les tentatives d’extorsion et de pots-de-vin, les invitant à se joindre à leurs collègues qui ont contacté l’organisation à cet effet.
« Ce dossier sera suivi de près par l’Observatoire qui prendra toutes les mesures nécessaires et déposera des plaintes pour empêcher toute manipulation ou chantage », note l’observatoire.
Rappelons que le PDG de Tunisair, Khaled Chelly a annoncé un plan de restructuration comprenant l’amélioration des performances des employés et le licenciement d’environ 1000 employés dans le but de restaurer le normes internationales qui distinguaient l’entreprise. Chelly a souligné que le processus de licenciement s’étendra sur une période de deux à trois ans.
Le plan de développement des services de la compagnie comprend également l’acquisition de nouveaux avions et l’amélioration de l’élément de luxe afin d’attirer plus de clients au cours de la période à venir.