Tunis | L’Union Générale des Travailleurs Tunisiens (UGTT) veut récupérer les archives du « Jeudi noir », trente sept ans après les événements qui ont eu lieu jeudi 26 janvier 1978 en Tunisie, a déclaré le secrétaire général de l’UGTT Houcine Abassi à travers un communiqué publié ce lundi 26 janvier sur la page Facebook de la Centrale syndicale.
L’UGTT exige le recours aux archives pour connaitre la vérité concernant ces événements qui ont eu lieu il y a 37 ans afin de rendre justice aux victimes de ces événements, qu’ils soient des martyrs, des blessés, des prisonniers, des torturés et des exilés en jugeant les responsables.
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Il est impératif de répondre à ces exigences et rétablir la justice et l’équité car sans eux il n’y aura pas de réconciliation. Il est impératif aussi d’ouvrir les archives devant les enquêteurs pour étudier cette époque et présenter la vérité historique au peuple et en profiter pour remédier à des années gaspillées durant lesquelles le pouvoir a repris ses méthodes corrompues pour gouverner et renouveler les décisions qui ont échoué dans les différents domaines de la vie en particulier sociales et économiques.
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Ce « Jeudi noir », était le résultat d’une crise entre le gouvernement de l’époque avec à sa tête Hédi Nouira et les syndicats qui ont décrété une grève générale dans l’ensemble du pays, la première depuis l’indépendance du pays.
Des émeutes ont éclaté en cette journée de grève générale faisant un bilan d’une centaine de morts et de blessés, et l’emprisonnement du secrétaire général de l’UGTT, Habib Achour ainsi que plusieurs syndicalistes.
Le principal responsable sécuritaire à l’époque était le président déchu Zine El Abdidine Ben Ali qui était à la tête de la Direction générale de la sûreté.