Tant qu’à attendre la renaissance, autant colmater les fissures. Le stade Chedly Zouiten, doyen fatigué des enceintes sportives de la capitale, vient de recevoir un petit coup de pinceau musclé : une partie de son mur extérieur a été renforcée au bois !
En effet, à défaut de briques, on sort les planches. L’un des murs du stade Chedly Zouiten, patriarche mal en point du football tunisien, vient de bénéficier d’un petit rafistolage express : une partie de son mur extérieur a été renforcée… avec du bois. Oui, du bois. Des poutres, des planches, appelons ça comme on veut, mais on est loin du béton armé.
Un petit geste, dira-t-on, pour éviter qu’un plus grand mal n’arrive. Car dans ce pays où les murs tombent plus vite que les promesses, difficile de ne pas penser au drame de Mazzouna.
Alors quand on voit les ouvriers de la municipalité de Tunis s’activer autour du mur de Zouiten pour le « soutenir », on ne peut s’empêcher de se demander : pourquoi faut-il toujours un drame pour que les choses bougent ?
Et pourquoi, dans l’attente de la démolition-reconstruction, ne pas investir dans un vrai audit de sécurité ?