Un grand pas a été franchi pour le projet du Corridor Sud de l’hydrogène avec la signature d’une déclaration d’intention par cinq pays, dont la Tunisie et l’Algérie, lors d’une rencontre tenue à Rome le 21 janvier 2025.
L’objectif est de relier l’Afrique du Nord à l’Europe pour transporter de l’hydrogène vert, un enjeu majeur pour la transition énergétique et la sécurité énergétique européenne. Ce corridor stratégique s’étendra sur 3 300 kilomètres, reliant l’Algérie à l’Europe via la Tunisie, avec pour objectif de soutenir la transition énergétique durable du continent européen.
Le projet, qui devrait voir le jour d’ici 2030, vise à développer un réseau permettant de transporter l’hydrogène depuis l’Algérie via la Tunisie vers l’Italie, l’Allemagne et l’Autriche. Il répond à la nécessité de diversifier les sources d’approvisionnement énergétique en Europe tout en réduisant les émissions de carbone. Les pays impliqués soulignent le potentiel considérable de la région pour produire des énergies renouvelables, particulièrement grâce à l’ensoleillement et aux vents propices à l’hydrogène vert.
Ce corridor représente également une opportunité de développement pour la Tunisie et l’Algérie, qui bénéficieraient d’investissements importants, notamment dans la construction d’infrastructures et de stations de production d’hydrogène. Selon les projections, la Tunisie pourrait exporter 300 kilotonnes d’hydrogène en 2030, avec un objectif ambitieux de 1,6 million de tonnes d’ici 2040.
L’accord prévoit la mise en place d’un groupe de travail technique qui supervisera la mise en œuvre du projet, afin d’assurer la coordination et la gestion des risques associés. Ce projet stratégique constitue un levier pour la création d’emplois et l’innovation, tout en soutenant une transition énergétique durable dans la région.
En somme, le Corridor Sud de l’hydrogène s’inscrit dans une dynamique de coopération internationale, visant à renforcer les liens entre l’Afrique du Nord et l’Europe, et à faire de l’hydrogène vert un pilier central de l’approvisionnement énergétique du futur.