Ennahdha appelle à l’ouverture d’une enquête sérieuse sur le soupçon de falsification dans l’affaire Ali Laarayedh, évoqué hier par Samir Dilou, avocat et membre du collectif de défense de l’ancien Chef du gouvernement.
Le mouvement Ennahdha monte au créneau en appelant à l’ouverture d’une enquête sérieuse sur le soupçon de falsification révélé par le collectif de défense du vice-président du parti, ancien chef du gouvernement Ali Laarayedh.
Dans un communiqué publié dans la soirée de ce jeudi 2 février 2023, Ennahdha appelle à la libération immédiate de Laarayedh, poursuivi dans l’affaire d’envoi des jeunes vers les zones de conflit et à l’abandon des procès militaires de civils.
Rappelons qu’hier, Samir Dilou, un des avocats d’Ali Laarayedh, a annoncé l’existence « de falsification » dans l’affaire de son client. Il a également annoncé que le comité de Défense de Laarayedh a déposé une plainte pour falsification de documents officiels.
Et d’expliquer que « le dossier de Laarayedh est dénué d’éléments factuels, et la plainte qui en est à l’origine est fondée sur des informations glanées sur Facebook ».
Selon lui, le collectif détient des informations qui prouvent que l’accusation adressée à son client est malintentionnée. Dilou estime que le mandat de dépôt a été émis à l’encontre de Laarayedh sur la base d’une impression politique plutôt que sur des preuves concrètes.
Le juge d’instruction du bureau 12 du pôle judiciaire antiterroriste a émis un mandat de dépôt, le 19 décembre dernier à l’encontre de l’ancien chef du gouvernement dans l’affaire des réseaux d’embrigadement.
Ali Laârayedh avait déjà été auditionné dans le cadre de cette affaire d’envoi de jeunes tunisiens dans les zones de tension. Il avait été placé en garde à vue le 19 septembre 2022, par le juge d’instruction près le pôle judiciaire antiterroriste avant d’être libéré le 22 septembre. Son audience avait été reportée au 19 décembre.