Emblème du sit-in du départ de 2014, la place du Bardo, dans le gouvernorat de Tunis, a été fermée jusqu’à la levée du confinement sanitaire ciblé prévue ce lundi 15 juin, annonce la municipalité du Bardo.
En effet, c’est le conseil de cette municipalité qui a pris cette décision à la suite d’un vote ayant conduit à la fermeture de cette place située juste en face du siège de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP).
Pour certains observateurs cette décision a été prise sur fond d’une affaire politique, d’autant plus que la place en question s’apprêtait à recevoir des manifestants qui réclament la dissolution du parlement.
En effet, la « coalition de la IIIe République » a annoncé son intention d’observer, à partir de demain 14 juin, un sit-in ouvert et « pacifique » ouvert devant le parlement.
Les membres de la coalition réclament « la dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple » et l’installation « d’un gouvernement de gestion des affaires courantes, composé de compétences indépendantes », avait déclaré, jeudi 11 juin, Mohamed Ali Abbès, membre de ladite coalition, au cours d’une conférence de presse.
Alors que des appels se sont lancés pour organiser un autre sit-in devant le siège de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), les habitants du Bardo, à Tunis, avaient été surpris par l’installation, le 27 mai, de dispositifs sécuritaires sous forme de barrières devant à la grande place du Bardo. Ce dispositif intervenait pour contrer un nouveau sit-in Errahil, annoncé par l’avocat Imed Ben Halima mais qui avait été suspendu.