L’Organisation Al Bawsala a publié un rapport sur l’impact de l’austérité sur la santé publique en Tunisie, contenant les indicateurs les plus importants concernant le secteur de la santé publique et des statistiques nationales et régionales.
Selon le document d’analyse de l’organisation, les politiques d’austérité ont représenté un facteur majeur d’aggravation des dégâts au sein du secteur de la santé publique et d’approfondissement de la souffrance des Tunisiens dans l’accès à l’un de leurs droits les plus élémentaires.
Dans son rapport, l’organisation a exposé la négligence du secteur public par rapport au secteur privé, mettant en exergue l’augmentation du nombre de centres de santé de base, depuis 2011, de seulement 4% (de 2091 centres à 2176 centres). Uniquement 20 % d’entre eux garantissent des services s’étendant jusqu’à 6 jours par semaine.
Il a également fait part d’une augmentation du nombre d’hôpitaux locaux de 109 à 110, contre une diminution du nombre d’hôpitaux régionaux de 33 à 31.
L’organisation a, également, affirmé l’existence de grandes différences régionales, puisque 90% des cliniques privées sont basées dans les zones côtières, notant que la capacité hospitalière a augmenté de 6% entre 2017 et 2019, avec un taux d’augmentation de 17% pour le secteur privé et de seulement 3% pour le secteur public.
Le rapport d’Al Bawsla a également indiqué que les dépenses personnelles représentent 38,89% des dépenses totales de santé, soit plus du double de la moyenne mondiale (18,12 %).
Le rapport a souligné que 75 % des scanners et 79 % des IRM disponibles en Tunisie, appartiennent au secteur privé.
Lien du rapport