Le chef du parti Ennahdha a été finalement maintenu en liberté à l’issue de son audition mardi dernier.
Si les sources judiciaires n’ont pas révélé les dessous de cet interrogatoire hautement médiatisé, c’est un cadre du parti Ennahdha qui donne plus de précisions.
Faouzi Jaballah, chargé du bureau de la planification au parti islamiste brise le silence sur son compte Facebook.
Le leader nahdhaoui révèle même la nature des questions adressées à Rached Ghannouchi. En effet, selon Jaballah, Ghannouchi a été interrogé au sujet de ses revenus, ses comptes bancaires et notamment ses relations avec le Qatar.
Le chef du parti Ennahdha qui a été auditionné en tant qu’accusé dans l’affaire de l’association Namaa Touns, a été interrogé également sur Daech. « C’est la question qui a le plus dérangé Ghannouchi », témoigne Faouzi Jaballah.
Toujours selon ce même témoignage, Ghannouchi a réfuté toutes ces accusations estimant que l’origine de ses poursuites n’est autre qu’une plainte déposée par le parti Al-Wattad. Ghannouchi estime dans ce sens que les appareils de l’Etat ont été politisés dans la mesure où ce parti est un adversaire politique.
Au sujet de l’association en question, Ghannouchi a indiqué qu’il n’a aucune relation avec elle, ni avec ses fondateurs, rappelant qu’il a autorisé une seule fois son accueil par le parlement il y a plusieurs années.
Ghannouchi a été également interrogé sur ses relations avec certaines figures qataries, mais il a expliqué qu’il s’agissait de liens « normaux » et que même le président de la République Kais Saied recevait des dirigeants de ce pays.
Concernant ses revenus, Ghannouchi a fait état d’un seul revenu de la part du parti Ennahdha sous forme de salaire qui a été remplacé par son salaire en tant que président de l’ARP dissous.