Suite à une demande du FMI (Fonds monétaire international) de stabiliser l’économie nationale en décembre 1983, le gouvernement tunisien annonce l’augmentation des prix du pain et des produits céréaliers comme la semoule.
La colère éclate dans le sud de la Tunisie, d’abord à Douz puis Kébili, El Hamma, Gabès et Kasserine. Et la révolte atteint la capitale Tunis et sa banlieue le 3 janvier 1984. La contestation des Tunisiens a été étouffée dans le sang. Le 3 janvier 1984, Tunis était sous état d’urgence mais les émeutes se poursuivent pendant trois jours malgré le couvre-feu décrété dès le 1er janvier.
Le 6 janvier, le président Habib Bourguiba convoque la télévision et indique : « Toutes les augmentations sont annulées. Que Dieu bénisse le peuple tunisien. »
Officiellement, l’Etat tunisien dénombre 70 morts mais en réalité, le chiffre dépasse de loin celui des autorités tunisiennes. Après 31 ans, les responsables de ce massacre n’ont toujours pas été révélés.