Le conseil de la Choura a tenu durant quasiment toute la nuit, une réunion inscrite destinée à étudier la question, devenue épineuse et haletante, du remaniement ministériel.
Cette réunion exceptionnelle du conseil de la Choura du mouvement Ennahdha a tenu à se pencher très sérieusement sur les pourparlers entre Ennahdha et les autres partis politique avec en priorité les négociations avec le CPR et Ettakatol, les deux alliés de la troïka.
Dans un communiqué, le conseil de la Choura vient d’ailleurs d’appeler à accélérer le processus du remaniement ministériel et trouver un consensus entre les différentes parties politiques manifestant ainsi son attachement au compromis.
«Le conseil de la Choura d’Ennahdha a réaffirmé l’attachement du parti à la démarche participative dans l’exercice du pouvoir et à l’ouverture sur toutes les parties qui œuvrent à la réalisation des objectifs de la révolution, conformément à la volonté du peuple», indique le communiqué.
«Les membres du conseil appellent, en outre, les autres partis de la troika à trancher rapidement la question du remaniement afin de conférer davantage d’efficience à l’action du gouvernement».
Dans ce communiqué, le conseil affirme son engagement à respecter et approfondir le consensus entre les différentes parties dans le souci de préserver la stabilité durant la prochaine étape.
Reste que si cet appel a été lancé en vue de converger définitivement vers le remaniement, le Chef du gouvernement, Hamadi Jebali, a tenu à mettre les points sur les i lors de cette réunion du conseil de la Choura, estimant que ce remaniement fait partie de ses attributions et qu’il est en passe de trouver un terrain d’entente avec les autres parties. Un désaccord qui a poussé le Premier ministre à quitter la réunion, semble-t-il.
Au lendemain de la démission de Lotfi Zitoun, conseiller politique du Chef du gouvernement, il est clair qu’au sein d’Ennahdha, des divergences persistent notamment en ce qui concerne l’attribution des ministères de souveraineté, principaux points de divergences avec les alliés de la troïka qui souhaitent que les ministres des Affaires étrangères et de la Justice soient confiés en priorité à des indépendants.