Tous les regards se tournent désormais vers le palais de Carthage, où le chef de l’Etat, Kais Saied devrait convoquer les ministres approuvés par le parlement pour prêter serment.
Sauf que le président de la République avait menacé de priver certains ministres liés à des soupçons de conflits d’intérêt de faire cet acte protocolaire.
C’est dans ce contexte politique extrêmement tendu et qui pourrait finir avec une crise institutionnelle et constitutionnelle, que le parti Ennahdha essaye de mettre la pression sur Kais Saied.
En effet, c’est son porte parole Fathi Ayadi qui s’est exprimé sur ce sujet appelant le président de la République à être à la hauteur des attentes des Tunisiens.
S’exprimant sur les ondes de Shems Fm, il a appelé le président de la République à convoquer tous les ministres pour prêter serment et à aider le nouveau gouvernement dans son travail.
« Aujourd’hui, nous allons voir un autre discours à Carthage, celui qui prône l’unité nationale », a-t-il déclaré, une façon pour mettre plus de pression sur le président de la République.
Selon les dispositions de l’article 89 de la Constitution, le chef et les membres du gouvernement prêtent devant le président de la République le serment qui suit : « Je jure par Dieu Tout-puissant de travailler fidèlement pour le bien de la Tunisie, de respecter sa Constitution et sa législation, de veiller scrupuleusement sur ses intérêts et de lui devoir allégeance ».
Sauf que selon certains constitutionnalistes, les ministres issus d’un remaniement ministériel peuvent ne pas prêter serment devant le président de la République.
En tout cas, pour les membres du gouvernement Mechichi et ceux du gouvernement Fakhfakh, ont prêté serment le jour même du vote de confiance.
Le président de la République est donc appelé aujourd’hui à convoquer les nouveaux ministres mais nul ne sait s’ils seront tous convoqués ou pas ?