Les dernières déclarations du ministre des Finances et de l’économie, Ali Kooli concernant la gestion de la masse salariale ont fait polémique en Tunisie.
Alors que cette question se pose comme une condition exigée par le FMI et la Banque Mondiale pour assister les réformes économiques, la Tunisie peine toujours à limiter sa masse salariale.
S’exprimant récemment dans une déclaration à Reuters, Ali Kooli avait affirmé que les salaires des fonctionnaires ont atteint le “seuil maximum”, précisant que le gouvernement va étudier des options pour contenir la masse salariale. Il évoquait même une éventuelle réduction limitée des salaires pour ceux qui souhaitent travailler moins d’heures.
Ces déclarations ont été liées à une éventuelle intention de la part du gouvernement Mechichi de réduire les salaires. Sauf que ce mercredi 3 février, le ministre des Affaires sociales, Mohamed Trabelsi a nié toute intention de réduire les salaires, affirmant que les déclarations de son collègue ont été mal interprétées.
« La Tunisie n’envisage en aucun cas de réduire les salaires en dépit de la situation des finances publiques, encore faut-il trouver des solutions pour contrôler la masse salariale », a-t-il laissé entendre sur les ondes de la Radio nationale.
Le ministre des Finances et de l’économie, Ali Kooli révélé que les réformes que le gouvernement entend engager pour sauver l’économie comprennent la cession des parts détenus par l’Etat dans certaines entreprises publiques et banques en plus de la révision de la masse salariale et du système de subvention.
Il a assuré que le gouvernement passera à une subvention ciblée dans les mois à venir et qu’il annoncera un plan de restructuration des institutions publiques.
S’agissant de la masse salariale, le ministre a estimé que les salaires avaient atteint le « maximum », ajoutant que le gouvernement se penchera sur ses options pour les contenir.
Kooli a déclaré qu’il étudie diverses manières de contenir la masse salariales, à l’exemple d’une réduction limitée des salaires pour ceux qui souhaitent travailler moins d’heures.