Selon le quotidien italien basé à Bologne, « Il Resto Del Carlino », les cliniques privées et résidences pour personnes âgées en Italie recrutent de plus en plus d’infirmiers étrangers pour pallier une pénurie chronique. Parmi les nationalités ciblées, les professionnels tunisiens jouent un rôle croissant, grâce à un décret prolongeant jusqu’en 2027 les facilités de recrutement international.
Le consorzio Solco, pionnier en la matière, a recruté 25 infirmiers étrangers, dont plusieurs Tunisiens, pour sa structure « Rosa dei Venti » à Borgo Montone. Ce n’est pas une première : en 2023, le groupe privé italien « San Donato » a annoncé un partenariat avec le ministère tunisien de la Santé pour recruter 300 personnels paramédicaux tunisiens. Les candidats, sélectionnés après des tests techniques et linguistiques, bénéficient d’une prise en charge des frais de transport et d’un accompagnement administratif.
Cependant, cette stratégie ne résout pas les problèmes structurels du secteur. « Recruter à l’étranger est une solution d’urgence, mais elle n’adresse pas les causes profondes », affirme Luca Lanzillotti de la UILFPL. Il appelle à une revalorisation des salaires et à de meilleures conditions de travail pour stabiliser le personnel local.
Alors que l’Italie explore des solutions durables, la Tunisie s’impose comme un vivier essentiel pour combler les déficits en santé européenne.