En choisissant de passer le réveillon avec ses amis dans une maison d’hôtes à Rafraf, dans le gouvernorat de Bizerte, ce jeune homme de 35 ans ne savait pas qu’il allait connaître les pires moments de sa vie. Séquestration, violence inouïe, et peur… on a évité le pire à Rafraf, dans la nuit du vendredi à hier samedi.
Cette triste histoire nous a été racontée par des témoins oculaires, ses amis, qui ont été choqués par ce qui s’est passé dans la nuit du vendredi, au lendemain du jour de l’an. Sept heures de séquestration, un visage défiguré et une peur sans fin, c’est le prix qu’a payé ce jeune ayant simplement voulu passer les fêtes de fin d’année ailleurs que dans son domicile.
Au fait, le jeune a été accusé à tort par un autre client d’avoir dragué sa petite amie, or comme il l’affirme, il n’était même pas au courant de cette histoire. Quelques moments plus tard, des inconnus venus à bord d’une voiture, font irruption par force à l’intérieur de la maison d’hôtes et l’enlèvent pour le transporter dans une ferme où il a été sauvagement agressé et séquestré pendant plus de sept heures.
En effet, comme il l’a raconté à ses amis, le jeune a été tabassé et sauvagement agressé par ces inconnus ainsi que par cette personne qui l’accusait à tort, il aurait même été torturé pour avouer qu’il a dragué cette fille où révéler l’identité de celui qu’il l’a fait, or il n’était même pas au courant de cette histoire.
Mais ce qui est plus inquiétant, c’est que selon le témoignage d’une personne présente sur place, ces individus, cagoulés et munis d’armes blanches, ont pris d’assaut cette maison d’hôtes (Dolce Villa à Rafraf), et on agressé à coups de pierres, de bouteilles de vins tous les clients qui essayaient de venir en aide au jeune, avant sa séquestration.
« Nous étions terrorisés livrés à nous-mêmes, c’était comme un film d’horreur. Le comble c’est que ni le propriétaire de cet espace, ni son personnel, n’ont voulu intervenir pour nous protéger contre cette attaque, nos agresseurs nous poursuivaient jusque dans nos chambres. Cette maison d’hôtes est privée de toute sécurité, on ne bougeait même pas le doigt pour nous nous aider, c’était un cauchemar « , témoigne-t-elle sous couvet d’anonymat.
Bref, avertis de son absence, ces amis ont informé les unités de la garde nationale, or, ce jeune a été abandonné le lendemain, soit hier samedi, au bord de la route à Raoued à sept heures du matin !
Cette affaire, étrange mais malheureusement vraie, devrait nous interpeller sur la question de la sécurisation des maisons d’hôtes, mais aussi sur le manque de sécurité et les nouvelles formes de criminalité, devenues inimaginables. En tout, cas le jeune homme a reçu les soins nécessaires, son visage défiguré, il nécessite un repos de 45 jours comme l’atteste le certificat médical délivré par un hôpital régional à Bizerte, il a également porté plainte contre ses agresseurs.