Dimanche 21 septembre vers 23h30, un Airbus A320 de Nouvelair en provenance de Tunis a failli percuter un appareil EasyJet au décollage à l’aéroport de Nice-Côte d’Azur. L’avion tunisien a dû remettre les gaz à quelques mètres seulement du second appareil. Le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) a ouvert une enquête et a saisi les boîtes noires des deux avions pour établir les responsabilités.
Une quasi-collision sous la pluie à Nice
Le vol Nouvelair BJ586, en phase d’approche finale, a confondu de piste en tentant d’atterrir dans des conditions météorologiques extrêmement dégradées. À ce moment-là, un Airbus A320 d’EasyJet s’apprêtait à décoller pour Nantes.
Selon plusieurs témoins, les deux avions se sont retrouvés à moins de trois mètres l’un de l’autre avant que l’équipage de Nouvelair n’interrompe la manœuvre en urgence. Aucun blessé n’a été signalé.
« On a entendu un énorme bruit dans la cabine et ressenti de fortes vibrations », a raconté un passager d’EasyJet au journal Var Matin. « Le commandant de bord était en larmes, visiblement choqué, et n’a pas pu repartir. » Le vol EasyJet vers Nantes a finalement été annulé.
Le Bureau d’enquêtes et d’analyses pour la sécurité de l’aviation civile (BEA) a qualifié l’événement « d’incident grave » et a immédiatement dépêché des enquêteurs à Nice. Les boîtes noires des deux Airbus A320 ont été saisies dès dimanche soir pour analyser les paramètres de vol et les échanges radio. Les témoignages des équipages et de la tour de contrôle seront également recueillis afin de reconstituer la séquence exacte des événements.
Réactions et communication officielle
Le ministre français des Transports, Philippe Tabarot, a confirmé sur X qu’une collision avait été « évitée de justesse » et a salué la mobilisation des services de sécurité aérienne.
Dans un communiqué, la compagnie tunisienne Nouvelair a évoqué des conditions météorologiques « particulièrement difficiles », marquées par de très fortes pluies et une visibilité réduite. Elle a assuré coopérer pleinement avec les autorités françaises, rappelant que « la sécurité des passagers et des équipages demeure sa priorité absolue ».
Les résultats préliminaires de l’analyse des boîtes noires devraient orienter l’enquête sur d’éventuelles erreurs humaines ou dysfonctionnements de communication. Dans un cas comme celui de Nice, qualifié d’incident grave mais sans accident, les boîtes noires devraient livrer leurs premiers enseignements assez rapidement, avec un rapport d’étape possible d’ici quelques semaines.
L’incident rappelle la complexité des opérations sur un aéroport à fort trafic, surtout en conditions de visibilité réduite.