AccusĂ©, en aoĂ»t dernier, entre autres, d’avoir franchi d’une manière illĂ©gale le territoire tunisien et d’abus de pouvoir, l’ancien Premier ministre de Kaddafi, Mahmoudi Al Baghdadi, est sous le coup d’une extradition prononcĂ©e par la cour d’appel de Tunis. Vu que le constat gĂ©nĂ©ral pointe l’absence de justice Ă©quitable en Libye, cette dĂ©cision est considĂ©rĂ©e comme une catastrophe sur le plan des droits de l’homme. Toutefois, cette dĂ©cision ne pourrait se faire qu’en vertu d’un dĂ©cret-loi signĂ© par l’ex-prĂ©sident de la RĂ©publique, Foued Mebazaa.
Avec l’arrivĂ©e du nouveau prĂ©sident Marzouki, l’homme qui a fait du respect des droits de l’homme son leitmotiv, l’affaire d’Al Baghdadi est remise sur la table. Et Marzouki est sous les spotlights de l’opinion tunisienne, internationale et des organismes comme Amnesty International…
A l’approche de la date de la visite en Libye du nouveau locataire du palais de Carthage, son entourage a laissĂ© filtrĂ© que la Tunisie cherchait Ă gagner du temps afin que les conditions de sĂ©curitĂ© s’amĂ©liorent en Libye avant de laisser « partir » Al Baghdadi.
Pour sa visite, aujourd’hui, Marzouki n’est pas allĂ© par quatre chemins. Il n’a pas choisi, comme le veut la tradition, de visiter en premier lieu l’AlgĂ©rie. Il est parti directement en Libye, accompagnĂ© d’un arsenal d’hommes d’affaires tunisiens et a proposĂ© une union tuniso-libyenne dĂ©passant les frontières des enjeux Ă©conomiques.
Il ne s’est pas arrĂŞtĂ© en si bon chemin. Au sujet très attendu d’Al Baghdadi, selon Reuters, Marzouki s’est dĂ©clarĂ©, dans un discours prononcĂ© Ă Tripoli, vouloir «être sĂ»r Ă 1.000% qu’il y aura un procès Ă©quitable et une justice indĂ©pendante». Et il a ajoutĂ© «je suis certain que cette Ă©quation sera rĂ©solue …ce qui signifie que vous nous garantirez un procès juste et impartial Ă Tripoli et que nous vous garantissons votre droit d’obtenir cette personne», rapporte la mĂŞme source.
